Le Caire de notre correspondante
C'est une première : les autorités israéliennes ont permis à l'Egypte de livrer des armes aux fidèles du président palestinien modéré, Mahmoud Abbas, pour tenter de le renforcer face au Hamas radical. Le quotidien Haaretz évoque un «chargement de 2 000 fusils kalachnikov AK-47 ainsi que 20 000 chargeurs et deux millions de balles». Le ministre israélien des Infrastructures, Binyamin Ben-Eliezer, a expliqué qu'«il faut renforcer Abou Mazen [Abbas, ndlr] pour qu'il puisse lutter contre les terroristes armés du Hamas, entraînés et financés par Téhéran». Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, interrogé par l'AFP, a démenti, et Mohammed Hourani, membre du haut comité du Fatah, a qualifié cette information de «propagande israélienne destinée à aggraver la situation entre le Fatah et le Hamas». Mais, selon une source sécuritaire palestinienne à Gaza citée par l'AFP, des armes sont «entrées dans la bande de Gaza, destinées à l'Autorité palestinienne et aux services de sécurité».
Urgence. De nombreuses armes provenant d'Egypte circulent dans la bande de Gaza, mais la plupart ont été introduites en contrebande. En 2002, l'Egypte avait été éclaboussée par l'affaire du Karine A, un cargo chargé d'armes iraniennes destinées, selon Israël, à l'Autorité palestinienne. Ariel Sharon avait utilisé cette affaire pour discréditer Arafat et marginaliser l'E