Menu
Libération

L'exécution programmée de Saddam Hussein

Article réservé aux abonnés
Vendredi soir, un proche du Premier ministre annonçait qu'il serait pendu avant l'aube... ou jeudi prochain.
publié le 30 décembre 2006 à 0h41

La pendaison de Saddam Hussein semblait imminente vendredi soir. «Tous les documents nécessaires à l'exécution ont été complétés, et l'ex-président irakien sera exécuté samedi avant l'aube ou jeudi, à la fin de la fête musulmane d'Al-Adha», a annoncé un député et collaborateur du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Ce dernier a de son côté clairement rappelé que «ceux qui s'opposent à cette exécution portent atteinte aux martyrs de l'Irak et à leur dignité. Il n'y aura pas de révision, pas de délai dans l'application de la sentence contre le tyran déchu et ses coaccusés». Les avocats du condamné ont été appelés par les Américains à «venir chercher ses affaires personnelles». Khalil Doulaïmi, responsable du comité de défense de l'ancien dictateur basé à Amman, annonçait vendredi soir «avoir reçu un message électronique des autorités américaines nous informant que le président Saddam Hussein avait été remis aux autorités irakiennes». Officiellement sous la responsabilité des autorités irakiennes, l'ancien président a été en fait détenu par l'armée américaine à Camp Cropper, à proximité de l'aéroport de Bagdad. L'exécution sous autorité irakienne pourrait aussi avoir lieu dans le camp américain «pour des raisons de sécurité». Selon les normes en vigueur, elle doit se dérouler en présence d'un juge, de représentants du parquet et du ministère de l'Intérieur, du directeur de la prison et d'un médecin. Les avocats du condamné sont également