Condamné à mort pour crimes contre l'humanité, l'ancien président irakien Saddam Hussein a été exécuté par pendaison samedi peu avant 06h00 (03h00 GMT) à l'âge de 69 ans. Son exécution, annoncée par la chaîne de télévision Al Hourra, a été confirmée par les autorités irakiennes alors que les appels à la prière retentissaient dans Bagdad en ce jour le plus sacré du calendrier musulman, celui qui marque le début de l'Aïd el Adha, la grande fête du sacrifice.
Les détails de l'exécution sont rares mais, selon un témoin cité par la chaîne publique Irakiya, Saddam Hussein, jugé pour le massacre de Doudjaïl en 1982, est apparu comme un "homme brisé" alors qu'il montait sur l'échafaud.
Sa mort, dans un lieu qui reste inconnu, a été filmée, mais on ignore encore si les images seront diffusées par les autorités irakiennes.
Elles devraient être accueillies avec satisfaction par la majorité chiite, violemment opprimée sous son règne - les 148 victimes du massacre de Doudjaïl étaient chiites - mais pourraient alimenter davantage encore la colère de la minorité sunnite et décevoir de nombreux Kurdes, qui souhaitaient le voir jugé pour génocide contre leur communauté.
BUSH: "UNE ÉTAPE IMPORTANTE"
Aux Etats-Unis, le président George Bush a estimé que la mort de Saddam Hussein constituait une "étape importante" du processus de démocratisation de l'Irak.
"Faire rendre justice à Saddam Hussein ne mettra pas un terme à la violence en Irak, mais c'est une étape importante sur le chemin de la démocrati