Menu
Libération

Lula, quatre ans pour tenir beaucoup de promesses

Article réservé aux abonnés
publié le 3 janvier 2007 à 5h16

São Paulo de notre correspondante

«Je n'oublie jamais d'où je viens, a déclaré Lula lors de son discours d'investiture devant le Congrès, à Brasília. Cela me permet de savoir où aller.» Fils de paysans, ex-métallurgiste, le président du Brésil s'est engagé, lundi, premier jour de son second mandat de quatre ans, à «gouverner pour tous, mais surtout pour les plus pauvres».

Grosse pluie. Gâchée par une grosse pluie, sa seconde investiture n'a pas suscité la même liesse populaire qu'en 2003 : 10 000 personnes ont fait le déplacement, contre 150 000 il y a quatre ans. Mais le prestige du chef de l'Etat, réélu le 29 octobre avec davantage de voix qu'en 2003, est intact.

Selon un récent sondage Ibope, son gouvernement est approuvé par 57 % des sondés et sa performance personnelle, par 71 %. Un record.

«Nous avons fait beaucoup en matière de redistribution des revenus, d'accès à l'éducation, aux soins et au logement, mais nous devons faire bien davantage», a poursuivi le chef de l'Etat. Lula a promis de stimuler la croissance et d'accélérer la redistribution, deux défis dans un pays où la misère, qu'il a certes réduite grâce à l'aide mensuelle versée aux plus démunis, frappe encore 22,7 % de la population. Le taux de croissance du Brésil, 2,7 % par an en moyenne sous son gouvernement, reste le plus faible parmi les principaux pays émergents. «Nous allons libérer le pays de ses entraves pour croître et inclure [les défavorisés] plus rapidement», a-t-i