Le Caire de notre correspondante
La rencontre était mal engagée hier soir à Charm el-Cheikh entre le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le président égyptien, Hosni Moubarak. A quelques heures du rendez-vous, l'armée israélienne a mené une importante incursion au centre de Ramallah, en Cisjordanie, faisant quatre morts et au moins 20 blessés. Il s'agit de la plus importante incursion israélienne depuis mai dans Ramallah, siège de la présidence de l'Autorité palestinienne. L'opération était destinée à arrêter des activistes palestiniens recherchés. «Cette opération est la preuve que les appels israéliens à la paix sont mensongers», a condamné le président palestinien Mahmoud Abbas. Arrivé à Charm el-Cheikh, Ehud Olmert a exprimé «ses regrets pour les victimes innocentes» même si «Israël est obligé de mener des opérations pour assurer sa sécurité».«La sécurité d'Israël ne sera pas réalisée par la force militaire», lui a répliqué Moubarak estimant que l'opération de Ramallah «pourrait entraver les efforts égyptiens pour la paix».
«Marché». Depuis de longs mois, Le Caire n'a pas ménagé ses efforts, multipliant les négociations afin de faire libérer le soldat Gilad Shalit, enlevé fin juin à Gaza. «Le marché est prêt», mais pour le conclure «il faut qu'il y ait une partie palestinienne capable de prendre ses propres décisions», a martelé le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, en dénonçant des «pressions é