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Libération

France-Chine, échange de bons prisonniers

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L'accord d'extradition avec Pékin est dénoncé par les défenseurs des droits de l'homme.
publié le 6 janvier 2007 à 5h19

Pékin de notre correspondante

La France est en passe de signer un traité d'extradition avec la Chine. Le garde des Sceaux, Pascal Clément, en visite hier à Pékin, a soutenu que cet accord, qui sera ratifié prochainement à Paris, est «une avancée pour les droits de l'homme», n'en déplaise aux «donneurs de leçons» comme Amnesty International, la Ligue des droits de l'homme ou la FIDH. Ces associations ont demandé à la France de ne pas signer ce traité en raison des graves violations toujours signalées en Chine, parmi lesquelles «la peine de mort, la détention arbitraire, la torture et les traitements cruels».

«Ce traité est d'une grande clarté, a soutenu le ministre de la Justice français, il dit noir sur blanc que toute personne extradée ne sera pas passible de la peine de mort, et exclut les auteurs d'infractions politiques ou d'opinion. On met du droit là où il n'y en avait pas.» Pour Pascal Clément, ne pas faire «confiance aux Chinois» serait «totalement contre-productif pour les droits de l'homme».

Les discussions, vraisemblablement à l'initiative de Pékin, ont pris plus de six mois et se sont conclues lors de la visite de Jacques Chirac en octobre, qui signait là son dernier grand geste diplomatique en faveur de la Chine. «Le traité nous permettra de récupérer nos ressortissants, a aussi plaidé le garde des Sceaux hier, qui sinon resteraient dans les geôles chinoises.» Il a reconnu «quelques» cas de cette