Il a fallu que le ministre britannique des Finances et rival de Tony Blair, Gordon Brown, condamne hier dans des termes clairs et sur BBC Television l'exécution de Saddam Hussein pour que Downing Street sorte du silence. Le Premier ministre britannique considère que la manière dont l'ex-raïs a été exécuté était «totalement inadéquate», a indiqué hier le cabinet de Tony Blair. En dépit des critiques, le Premier ministre ne s'exprimera personnellement sur l'exécution de l'ancien dictateur irakien que cette semaine. Gordon Brown, considéré comme le favori pour succéder à Blair, avait, quelques heures plus tôt, condamné les conditions d'exécution de Saddam Hussein, qu'il a jugées «déplorables» : «Même des gens qui, comme moi, sont favorables à la peine de mort ont trouvé cela [la conduite de cette exécution] totalement inacceptable. Elle n'a rien fait pour atténuer les tensions entre les communautés chiite et sunnite.»
Hier en Irak, des centaines de sunnites ont manifesté contre l'exécution de Saddam Hussein et contre le Premier ministre, le chiite Nouri al-Maliki, devant le mausolée chiite de Samarra, une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Ce mausolée avait été touché en février 2006 par un attentat qui avait déclenché de sanglantes violences confessionnelles. La date des exécutions du demi-frère de Saddam, Barzan al-Tikriti, ancien chef des services secrets, et de l'ex-président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar, n'est toujours pas c