Le procès de la banque Khalifa (Khalifa Bank), le plus grand scandale financier de l'Algérie, s'est ouvert lundi devant le tribunal criminel de Blida, à l'ouest d'Alger. La présidente a entamé la procédure par l'appel des 104 inculpés, dont le golden boy algérien, Rafik Khalifa, patron du groupe, bien connu en France pour avoir sponsorisé l'OM et pour les largesses dont il a fait bénéficier certaines personnalités, notamment Catherine Deneuve et Gérard Depardieu.
En exil à Londres depuis 2003, Rafik Khalifa sera jugé par contumace. Son extradition n'a pas été obtenue de la justice britannique, la convention d'extradition signé entre Londres et Alger en juillet dernier n'ayant pas encore été ratifiée.
Plus de 300 témoins sont appelés à être entendus à ce procès prévu pour durer plusieurs semaines, selon des sources judiciaires. Dans son premier volet, le procès porte sur un «trou» de 3,2 milliards de dinars (environ 320 millions d'euros) constaté dans la caisse principale de la banque, à la suite d'irrégularités dans la gestion des dépôts et de non observation des règles prudentielles dans l'octroi des crédits. Trois autres volets de ce scandale seront examinés ultérieurement.
Les accusés répondent d'une trentaine de chefs d'accusation, dont faillite frauduleuse, association de malfaiteurs, abus de confiance, détournement de fonds, faux et usage de faux, corruption. Ils risquent jusqu'à dix ans de prison et de très lourdes amendes. Le
Khalifa bank : le plus grand scandale financier algérien en procès
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par Liberation.fr (avec agences)
publié le 8 janvier 2007 à 7h00
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