New Delhi de notre correspondant
C'est une résidence huppée de Noida, une banlieue moderne du nord-ouest de New Delhi. Le propriétaire était, jusqu'à vendredi, un homme d'affaires sans histoire. Mais ce jour-là, Moninder Singh Pandher et son domestique Surendra Kohli (alias Satish) ont été inculpés pour enlèvements, viols et meurtres après la découverte, le 29 décembre, d'au moins 17 cadavres, surtout d'enfants. Les deux hommes sont toujours interrogés, notamment pour savoir s'il y a d'autres victimes, car près d'une quarantaine d'enfants ont disparu dans cette zone au cours des deux dernières années.
Dès son arrestation, Satish, le domestique, avait avoué avoir attiré des enfants de Nithari, le bidonville voisin, avec des jouets et des friandises, avant de les violer, de les étrangler et de les découper en morceaux avec son patron. Des restes humains ont été retrouvés dans les caniveaux devant et derrière la maison. Un manège qui durait depuis au moins deux ans, sans que personne ait jamais rien remarqué.
Plainte. Pourtant, les deux tueurs présumés avaient été brièvement interpellés durant l'été, dans le cadre de la disparition d'une jeune prostituée. Mais tous deux avaient été relâchés. Et puis, la semaine dernière, le corps de la jeune femme a finalement été retrouvé avec ceux de quatre autres femmes et d'au moins douze enfants principalement des petites filles , près de ce que les médias indiens ont surnommé «la maison des horreurs». Une découverte rendue possible par l'