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Libération

Israël: les fraudes d'Olmert plongent l'Etat en disgrâce

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Après l'échec de la guerre au Liban, les scandales qui touchent le pouvoir minent la confiance des Israéliens.
publié le 9 janvier 2007 à 5h21

Jérusalem correspondance

«Sodome et Gomorrhe»,«Montrez-leur la porte» : les gros titres de la presse israélienne de ces derniers jours sont consacrés au scandale de corruption impliquant les plus hauts responsables de l'administration fiscale. Une affaire qui n'est que le dernier avatar en date d'une série de scandales qui ont secoué, ces derniers mois, la classe politique israélienne.

Affaiblissement. Dans cette affaire, deux membres du parti Kadima et proches du Premier ministre, Ehud Olmert, sont poursuivis : Tzahi Hanegbi, pour abus de confiance et corruption électorale, et Haïm Ramon, pour harcèlement sexuel. Olmert fait lui-même l'objet de plusieurs enquêtes : il est soupçonné de transactions immobilières frauduleuses, de nominations politiques abusives lorsqu'il était ministre du Commerce et de l'Industrie dans le gouvernement de Sharon et d'intervention dans un appel d'offres pour la privatisation de la banque Leumi, la deuxième du pays. Selon Transparency International, Israël est passé de la 22e place en 2000 à la 34e en 2006 des pays les moins corrompus.

Toutefois, le niveau de corruption en Israël reste comparable à celui de nombreux pays occidentaux, souligne Yoram Peri, professeur de sociologie politique et de communication à l'université de Tel-Aviv : «Contrairement aux pays du tiers-monde, la corruption n'est pas institutionnalisée en Israël, les scandales y sont amplifiés du fait de la concurrence acharnée entre les organes de presse.» La