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Libération

Les Etats-Unis hostiles au plan Bush pour l'Irak

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publié le 9 janvier 2007 à 5h21

Washington de notre correspondant

Les sénateurs et représentants démocrates ont sonné hier le branle-bas de combat contre le projet du président George W. Bush d'envoyer des renforts en Irak. Les questions de politique intérieure ont été brutalement écartées par le Congrès, l'Irak constituant l'urgence : la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, le secrétaire à la Défense Robert Gates et le chef d'état-major Peter Pace seront sommés de s'expliquer devant les sénateurs dès jeudi ­ au lendemain du discours que doit prononcer le Président pour présenter sa «nouvelle voie en avant» en Irak.

«Chaos». Outre l'envoi d'environ 20 000 hommes supplémentaires pour renforcer les 140 000 soldats déjà sur place, Bush devrait proposer l'octroi d'un milliard de dollars d'aide économique. Celle-ci serait notamment destinée à «créer des emplois» en Irak. Une gageure dans un pays que la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a décrit dimanche comme nageant dans un «chaos complet». Les Etats-Unis ont perdu 3 012 hommes depuis 2003, plus de 22 714 autres ont été blessés, et le nombre de civils irakiens tués a atteint 22 950 l'an dernier, selon le ministère irakien de la Santé.

«Les démocrates s'opposent à l'escalade» et «le Président va devoir se justifier», s'est emporté Pelosi, tout en confirmant que le Congrès, à majorité démocrate, se garderait de s'opposer au financement de la guerre, bien qu'il en ait théoriquement le pouvoir.

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