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Libération

Chávez, le sacre autocrate

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publié le 10 janvier 2007 à 5h23

Caracas de notre correspondant

Après sa réélection, le 3 décembre, avec 63 % des voix, le président vénézuélien Hugo Chávez avait juré que son nouveau mandat serait celui de l'«approfondissement» de sa «révolution bolivarienne» vers un «socialisme du XXIe siècle».

C'est chose faite après l'investiture, lundi soir, de son nouveau gouvernement. Dans son discours, Chávez a annoncé une double reprise en main du pays, économique et politique, qui fait craindre à l'opposition une dérive autoritaire.

Première priorité : la réforme constitutionnelle. Symboliquement, elle doit changer le nom officiel du pays : la «République bolivarienne» deviendra «République socialiste». Elle doit surtout autoriser la réélection illimitée du chef de l'Etat, donc permettre à Chávez de se représenter en 2013, voire au-delà. Seconde priorité du nouveau gouvernement : la création du Parti socialiste unifié vénézuélien, en remplacement des 21 formations qui ont soutenu, en décembre, le candidat-président Chávez et son MVR (Mouvement pour la Ve République). Imposé par le Président, ce «parti unique de la révolution» fait grincer des dents. Ainsi, l'historique Parti communiste vénézuélien se pose la question de son ralliement. Mais Chávez a été très clair : celui qui ne rejoint pas son parti ne sera plus considéré comme un allié, donc sera exclu des postes et prébendes de l'Etat.

Dégringolé. Les réformes politiques s'accompagneront d'une vague de nationalisations, notamment dans l