New Delhi (Inde) de notre correspondant
Au moins une centaine de personnes ont été blessées, hier au Bangladesh, à l'occasion de nouveaux affrontements entre les forces de l'ordre et les militants des partis d'opposition, qui réclament le report des élections législatives prévues le 22 janvier. Pour la troisième journée de suite, la capitale bangladaise, Dacca, était le théâtre de batailles rangées entre policiers et manifestants, des dizaines de milliers de personnes ayant, une nouvelle fois, défié l'interdiction de manifester.
Blocus du pays. La situation a dégénéré lorsqu'une marée humaine a tenté de forcer les barrages pour marcher sur le palais présidentiel, jetant des pierres et des bombes artisanales sur les forces de l'ordre. Déployées en masse, celles-ci ont rapidement riposté à coups de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène, portant à près de 250 le nombre de personnes blessées depuis dimanche, premier jour de la grève générale décrétée par les partis d'opposition. Des centaines de militants de base ont également été arrêtés. Hier soir, le pays restait par ailleurs totalement paralysé, en raison du blocus imposé sur les transports terrestres et maritimes.
Parmi les pays les plus pauvres du monde, le Bangladesh est depuis maintenant plusieurs mois en proie à une profonde crise politique qui oppose le gouvernement aux partis d'opposition, regroupés autour de la Ligue Awami de l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina. Ceux-ci accusent les autorités d'avoir ajouté