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Libération

Tunisie: des jihadistes contre Ben Ali

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Un groupe armé revendique les échanges de tirs avec les forces de l'ordre.
publié le 10 janvier 2007 à 5h23

Zine Ben Ali est-il informé par Libération ? Si le président tunisien n'a toujours pas soufflé mot sur les affrontements sanglants qui ont eu lieu fin décembre et début janvier aux environs de Tunis, Echourouk, un quotidien proche du pouvoir, a confirmé hier globalement et dans le détail les informations publiées le 5 janvier par Libération.

Officiellement, Tunis argue toujours d'une «instruction en cours» pour s'en tenir à sa version des événements mettant en cause des «criminels». Mais Echourouk confirme que c'est bien un groupe «salafiste actif au Maghreb» qui y est impliqué et que son chef, «qui a succombé à ses blessures après l'affrontement de Solimane», s'appelle bien Lassad Sassi. Echourouk confirme aussi que les salafistes étaient fortement armés. «La puissance de feu, les armes utilisées, y compris des fusils-mitrailleurs et des lance-roquettes RPG, témoignent d'éléments bien entraînés, voire rompus au combat», écrit ce journal qui se réfère à des «sources bien informées». Selon un témoignage cité par l'AFP, la fusillade de Solimane a mis aux prises les forces de l'ordre et «au moins cinq éléments retranchés dans une habitation en construction à l'entrée de Solimane».

Black-out. Plusieurs titres de la presse privée tunisienne évoquent aussi la piste terroriste. Les salafistes «s'entraînaient dans un triangle situé entre les monts de Hammam Lif, la région de Grombalia et celle de So