Washington de notre correspondant
Statique, la mine sombre face aux caméras de télévision, George W. Bush a annoncé hier (à 3 heures, heure de Paris) à un public américain devenu hostile à la guerre en Irak, l'envoi sur place de 21 500 soldats supplémentaires. «Il s'agit de la lutte idéologique décisive de notre époque», a-t-il lancé en utilisant la même formule qu'en mars 2003 en ordonnant l'invasion de l'Irak. Il a invoqué le «désastre pour les Etats-Unis» que constituerait un «échec» : les «radicaux extrémistes islamistes»«créeraient le chaos dans la région» et disposeraient d'un «sanctuaire duquel ils pourraient planifier des attaques contre le peuple américain», tandis que «l'Iran serait encouragé dans sa quête d'armes nucléaires». Il a accusé Téhéran de «procurer un soutien matériel destiné aux attaques contre les troupes américaines».«Nous détruirons les réseaux qui entraînent nos ennemis et leur procurent de l'armement moderne», a-t-il prévenu, en annonçant l'envoi d'un «groupe d'attaque» naval et son porte-avions, qui prendra position près de l'Iran. Une frappe contre l'Iran n'est cependant pas d'actualité, ont maintenu hier des officiels interrogés par le New York Times.
«Davantage de morts». L'ouverture éventuelle de ce nouveau front dans la «guerre contre la terreur» est passée relativement inaperçue aux Etats-Unis, où le débat est focalisé sur les contre-mesures que pourrait pre