L’affaire Wielgus continue de faire des remous en Pologne. Les évêques polonais, qui ont tenu une réunion de crise vendredi, ont décidé de créer une commission historique spéciale. Elle sera chargé d’examiner le passé de tous les évêques polonais du temps du communisme pour éviter que ne se reproduise une situation aussi embarrassante que la démission d’un futur archevêque à quelques heures de son intronisation à la tête de l'église polonaise.
Les révélations selon lesquelles Mgr Wielgus collaborait avec le régime communiste ont profondément embarrassé l'Eglise polonaise et le Vatican. «Notre réunion est une réponse à la situation extraordinaire dans laquelle est plongée l'Eglise», a expliqué le père Jozef Kloch, porte-parole de la conférence épiscopale polonaise. Les évêques, a-t-il précisé, vont s'employer à trouver une «solution systématique sur l'attitude à adopter envers les archives des services secrets» actuellement détenus et gérés par l'Institut national du souvenir.
Le représentant du Vatican en Pologne, l’archevêque Jozef Kowalczyk, a assuré pour sa part que Mgr Wielgus avait caché au pape Benoît XVI, qui l'avait nommé archevêque, son passé de collaborateur avec les services secrets.
L'affaire Wielgus, dont le Vatican a parlé comme d'«un moment de grande souffrance pour l'Eglise», a contraint les évêques polonais à envisager de rendre publics les noms des prêtres qui avaient coopéré avec les services secrets. Mgr Wielgus avait dû renoncer