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Blair, pris dans une drôle d'affaire

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Le Premier ministre britannique a défendu mardi sa décision d'arrêter à la mi-décembre une enquête pour corruption présumée visant l'Arabie Saoudite, affirmant qu'agir autrement aurait eu un effet «désastreux» sur les relations de Londres avec
Britain\'s Prime Minister Tony Blair answers questions during his monthly news conference inside 10 Downing Street, central London, January 16, 2007. Blair said on Tuesday he plans to attend a European Union summit in June, putting paid to speculation he may make way before then for his expected successor, Chancellor of the Exchequer Gordon Brown. REUTERS/Stefan Rousseau/PA/WPA Pool (BRITAIN) (Tony Blair à sa conférence de presse REUTERS)
par Liberation.fr (avec agences)
publié le 16 janvier 2007 à 7h00

C'est un boulet dont Tony Blair se serait bien passé. Interrogé mardi dans le cadre de sa conférence de presse mensuelle sur une affaire de pots de vins qui touche le groupe de défense britannique BAE Systems, le Premier ministre britannique a du défendre sa décision très critiquée d'arrêter à la mi-décembre une enquête pour corruption présumée visant l'Arabie Saoudite, affirmant qu'agir autrement aurait eu un effet «désastreux» sur les relations de Londres avec cet allié clé au Proche-Orient.

Blair a dit ne pas regretter son choix de ne pas laisser le Serious Fraud Office (SFO), le service de lutte contre la grande délinquance financière, aller au bout de son enquête. Cette dernière portait sur d'éventuels pots-de-vin versés à partir de 1985 par BAE Systems dans le cadre du contrat militaire Al-Yamamah signé par Londres et Ryad. Ce contrat avait rapporté 43 milliards de livres (65,3 milliards d'euros, 84,4 milliards de dollars) à BAE Systems.

«Je n'ai aucun doute (...) sur le fait que si nous avions poursuivi» cette enquête, cela aurait eu «des effets désastreux sur notre relation avec un pays important, avec lequel nous coopérons étroitement en matière de (lutte contre le) terrorisme, de sécurité, pour le processus de paix au Proche-Orient et plusieurs autres questions», a assuré Tony Blair .
   
Ne pas faire ce choix «aurait significativement et terriblement endommagé nos relations avec l'Arabie Saoudite», a-t-il insisté.  «Cette relation est d