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Libération

Bouaké : la juge relance l'enquête au Togo

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EXCLUSIF • Selon nos informations, Florence Michon est arrivée à Lomé afin de donner une nouvelle impulsion à l'enquête sur le bombardement qui avait fait neuf morts parmi les soldats français en 2004 •
par Thomas HOFNUNG
publié le 17 janvier 2007 à 7h00

La juge au tribunal aux armées de Paris (TAP), Florence Michon, est actuellement au Togo pour relancer  l'enquête sur le bombardement meurtrier de Bouaké (Côte d'Ivoire), le 6 novembre 2004, qui avait fait neuf morts parmi les soldats français de l'opération Licorne et une victime civile, un agronome américain.

D'après nos informations, la magistrate, qui instruit une plainte contre X déposée en jnavier 2005 par les familles des victimes pour «assassinats, tentative d'assassinats et destruction de biens», serait sur place pour examiner les disquettes informatiques saisies par les policiers togolais dans le cadre d'une enquête ouverte sur l'affaire de Bouaké par la justice de Lomé.

La question est de savoir si Florence Michon interrogera ou non le marchand d'armes français, Robert Montoya, dont les avocats français sont eux aussi présents à Lomé. Ancien gendarme de l'Elysée, à l'époque de François Mitterrand, Montoya est soupçonné d'avoir fourni les avions - deux Sukhoï SU-25 de fabrication soviétique - qui ont été utilisés par l'armée ivoirienne pour bombarder le campement français à Bouaké.

Il est également suspecté d'avoir aidé à exfiltrer les pilotes, probablement des Biélorusses, qui étaient aux commandes des avions en novembre 2004.

Ces dernières semaines, indique une source judiciaire,  la juge du TAP a procédé à l'audition de plusieurs militaires français déployés en Côte d'Ivoire au moment des faits, notamment ceux qui auraient é