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Libération

Irak: Washington semonce Téhéran

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La tension est exacerbée depuis un raid de l'US Army contre un consulat iranien à Arbil.
publié le 17 janvier 2007 à 5h30

La commission Baker prônait l'ouverture d'un dialogue entre Washington et Téhéran. George W. Bush a pris le contre-pied de son rapport, choisissant de montrer ses muscles et privilégiant une politique de tensions avec le régime islamique. Elle s'est fortement accrue depuis jeudi, après l'arrestation de cinq Iraniens par l'US Army en Irak lors d'un raid contre le consulat iranien d'Arbil, dans le Kurdistan irakien. Selon Washington, les cinq hommes appréhendés ne sont pas des diplomates mais des pasdarans (gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime) de la force Al-Qods, l'unité chargée des opérations extérieures.

«Inacceptable». Ce raid a été mené comme une opération militaire d'envergure, avec tanks et hélicoptères. Le portail du bâtiment a été ouvert à la grenade, les locaux dévastés et du matériel informatique saisi. Il apparaît comme un coup de semonce à Téhéran, faisant suite aux accusations lancées par le président américain contre le régime pour son rôle en Irak. «Ce que disent [les officiers américains], c'est que les Iraniens fournissent du matériel qui tue des Américains et cela, c'est inacceptable. Un échec en Irak renforcerait la position de l'Iran, qui représente une menace significative pour la paix mondiale», a déclaré Bush à la télévision. Hier, les cinq prisonniers n'avaient toujours pas été relâchés, malgré l'intervention du gouvernement irakien, et la tension persiste à ce sujet entre Bagdad et Washington.

Jusqu'à présent, les Etats-Unis,