Strasbourg (UE) envoyé spécial
Le Parlement européen s'est doté, hier, d'un président démocrate-chrétien, l'Allemand Hans-Gert Pöttering (CDU-CSU), 61 ans, qui remplace le socialiste espagnol Josep Borrell, élu en juillet 2004. Le scrutin d'hier, à bulletins secrets, découle de l'accord conclu entre les deux principaux groupes du Parlement, le PPE-DE (droite, 277 membres sur 784 élus) et le PSE (socialiste, 217 députés). Faute de majorité absolue pour l'un ou l'autre, ils ont décidé de se partager la présidence et toute une série de postes pour deux ans et demi chacun.
Autant dire que l'élection au premier tour de Pöttering, eurodéputé depuis 1979, n'est pas une surprise... Il a obtenu 450 voix sur les 494 possibles. Manifestement, une partie des socialistes, notamment français, ont fait défection et porté leur voix sur Monica Frassoni, la coprésidente (italienne) du groupe vert, qui a réalisé le score impressionnant de 145 voix, bien au-delà de son réservoir «naturel». Une bonne partie des libéraux (106 membres), qui ne présentaient pas de candidat, semble aussi l'avoir choisie. Le communiste français Francis Wurtz a recueilli 48 suffrages, le Danois eurosceptique Jans-Peter Bonde, 46. Cette élection donne une image plus exacte de la composition de l'Assemblée, dominée par les conservateurs et les libéraux : sur 784 membres (1) depuis l'élargissement à la Bulgarie et à la Roumanie, la gauche ne compte que 217 socialistes, 42 verts et 41 communistes et verts nordiques, soit 30