Strasbourg (UE) envoyé spécial
Angela Merkel a répété, hier, devant le Parlement européen, qu'elle voulait que l'Union se dote d'un nouveau traité constitutionnel avant les élections européennes de juin 2009. Pour la Chancelière allemande, qui exerce depuis le 1er janvier la présidence tournante des Vingt-Sept, «il faut que d'ici aux prochaines élections, en 2009, ce processus soit terminé. Ce serait un échec historique, ce serait rater le tournant de l'histoire» car «nous savons qu'avec les règles actuelles [celles du traité de Nice, ndlr], l'Union ne peut pas être élargie et n'a pas la possibilité de prendre les décisions nécessaires». Elle sait qu'une grande partie de la solution dépendra du résultat de la présidentielle et des législatives françaises : or, si Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il ferait ratifier un nouveau traité par le Parlement, Ségolène Royal a annoncé hier qu'elle organiserait un référendum quelle que soit la teneur du texte, une volonté déjà exprimée par François Bayrou.
La Chancelière s'est gardée d'entrer dans les détails de la «feuille de route» dont elle entend doter l'Union d'ici à la fin de sa présidence, fin juin, ou encore de dire ce qu'elle entendait sauver du texte rejeté par les Néerlandais et les Français en 2005. Elle a seulement insisté sur la nécessité d'en préserver la «substance». Elle a reconnu que «sur certains points, les citoyens ne voient pas quelle est la valeur ajoutée du traité» et qu'il fau