Défaite sans gloire. Celle du chef d'état-major israélien Dan Haloutz qui a attendu pas moins de six mois après l'échec de la guerre du Liban pour rendre publique sa démission hier, annonce des jours difficiles pour les deux plus hauts responsables israéliens. Désormais, le Premier ministre Ehud Olmert et son ministre de la Défense, Amir Peretz sont en première ligne face aux nombreuses voix qui leur reprochent leur gestion catastrophique de ce conflit. Un effet domino est donc très possible, d'autant plus que l'annonce du départ de Haloutz intervient quelques heures après l'annonce de l'ouverture d'une enquête criminelle contre Olmert dans un scandale concernant la privatisation d'une banque.
Ratés. Les partis d'opposition de droite et de gauche estimaient que le chef du gouvernement devait quitter ses fonctions sans même attendre les conclusions préliminaires de la commission d'enquête officielle sur la guerre du Liban qui doivent être rendues publiques au début février. «La démission du chef d'état-major consacre l'échec de la guerre du Liban et oblige le Premier ministre et le ministre de la Défense à quitter leurs fonctions», commentait hier le député Israël Katz du Likoud (opposition de droite). Même son de cloche à gauche. «La décision prise par le général Haloutz était inévitable mais il n'était pas le seul responsable des ratés de la guerre. Le gouvernement l'était aussi», a indiqué le député Ophir Pines-Paz, candidat à la succession de Peretz à la têt