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Libération

Irak : flambée de violences et crispation diplomatique

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Des attentats ont fait 18 morts. Les relations avec les Etats-Unis se tendent.
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publié le 19 janvier 2007 à 5h33

Une nouvelle vague d'attentats, avec l'explosion de cinq voitures piégées, a frappé Bagdad hier, causant la mort de 18 personnes, alors que le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, fustige la «faiblesse» du président américain George W. Bush dans un entretien commun au quotidien italien Corriere della Sera, au Times de Londres et au Washington Post. Répondant aux critiques américaines qui ont présenté son gouvernement comme étant «en sursis», le Premier ministre dit avoir «l'impression que ce sont eux, à Washington, qui touchent à leur fin, et non nous ici à Bagdad».

Bilan contesté. La flambée de violences a fait 150 morts en trois jours dans la capitale irakienne, en proie à d'intenses heurts confessionnels. Alors que le gouvernement irakien semble incapable de ramener la sécurité dans la capitale, le porte-parole du Premier ministre a rejeté le bilan de 34 452 civils irakiens tués dans les violences en 2006, avancé mardi dans un rapport publié par les Nations unies. Ce rapport «ne reflète pas la réalité sur le terrain», n'est pas «objectif» et «n'est malheureusement pas basé sur des sources officielles», a dénoncé Ali al-Dabbagh, qui a reconnu ne pas être en mesure d'avancer de bilan chiffré, les données n'ayant pu être collectées «pour des raisons de sécurité». L'ONU avait indiqué que son bilan était «basé sur le nombre des victimes recensées par le ministère de la Santé, à partir des hôpitaux et