Menaces à l'encontre de l'Iran, réaffirmation de sa ligne interventionniste en Irak et au Moyen Orient, et concessions en politique intérieure. Tel est l'essentiel de l'important discours traditionnel sur l'Etat de l'Union prononcé mardi soir par George W. Bush devant le Congrès au grand complet. Le président américain, qui bat des records d'impopularité, a appelé ses adversaires démocrates, majoritaires au Congrès, à « donner une chance » à sa « nouvelle stratégie en Irak ». « Agissons résolument, et transformons les événements en victoire » a lancé Bush en défendant sa décision d'envoyer 21.500 Gis supplémentaires à Bagdad. Il a proposé aux démocrates de rejoindre, avec les républicains, un nouveau «Conseil consultatif spécial sur la guerre contre la terreur» pour « partager des idées » et « montrer à nos ennemis que nous sommes unis dans notre volonté de victoire ».« L'Amérique n'a pas le droit d'échouer en Irak, parce que vous comprenez que cela aurait des conséquences funestes et de grande ampleur », a-t-il exhorté. Il a brandi le « cauchemar » d'un conflit entre sunnites et chiites soutenus par l'Iran, qui déborderait du pays et embraserait « toute la région ». « Nous n'avons pas chassé (le réseau) Al Qaeda d'Afghanistan pour le laisser s'installer en Irak », a-t-il dit. « Ce serait inviter une nouvelle tragédie » pour les Etats-Unis. Pour Bush, qui se pose en visionnaire, la guerre en Irak est une « lutte idéologique décisive » qui durera une génération. « L'Amérique
Bush tente l'union sacrée pour l'Irak
Article réservé aux abonnés
Lors de son discours annuel sur l\'état de l\'Union, George W. Bush a exhorté le Congrès américain à donner une chance à la nouvelle stratégie qu\'il a imaginée pour l\'Irak, se disant convaincu qu\'il était encore possible pour les Etats-Unis de l\'emporter. /Photo prise le 23 janvier 2007/REUTERS/Larry Downing (REUTERS)
par Philippe GRANGEREAU
publié le 24 janvier 2007 à 7h00
Dans la même rubrique