Menu
Libération

Le président israélien fait de la résistance

Article réservé aux abonnés
Tout le monde réclame sa démission, mais Moshé Katzav, inculpé de viol, harcèlement sexuel, entrave à la justice et menaces contre témoins, a seulement décidé de se mettre en congé de son poste de «façon temporaire» • Et clame son innocen
Moshe Katsav a informé mercredi la présidente de la Knesset, Dalia Itzik, qu\'il avait l\'intention de se mettre en congé de ses fonctions. Le chef de l\'Etat israélien est sur le point d\'être inculpé de viol et agressions sexuelles. /Photo prise le 1er novembre 2006/REUTERS/Eliana Aponte (Moshé Katzav REUTERS)
par J.P.P.
publié le 24 janvier 2007 à 7h00

La classe politique, les journaux, la société civile, tous lui demandent de démissionner mais le président israélien Moshé Katzav a une nouvelle fois refusé, décidant de «se mettre en congé» de son poste pour «une période temporaire».

Le chef de l'Etat, qui clame son innocence depuis le début de l'affaire, est inculpé de viol, harcèlement sexuel, entrave à la justice et menaces contre témoins, une première dans l'histoire du pays qui ne manque pourtant pas de dirigeants en délicatesse avec la justice, dont l'actuel Premier ministre Olmert.

Il est soupçonné d'avoir violé une ancienne employée à l'époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999, et de harcèlement sexuel sur trois autres employées de la présidence. «Je pense que la décision appropriée pour Katzav serait de démissionner», a déclaré la ministre de la Justice par intérim Tzipi Livni, tout en rappelant qu'il était toujours considéré comme «innocent».

«Démissionne», titrait de son côté, sur sa première page, le principal quotidien Yédiot Aharonot, au-dessus d'une photo du président. «Il doit démissionner (...) Comme société, nous avons le devoir de lui dire qu'il n'est plus notre président et que son portrait ne peut plus être accroché dans les écoles», a renchéri Yossi Beilin, chef du parti de gauche Meretz.

Sa formation a commencé à recueillir les voix de vingt députés nécessaires pour réunir la commission parlementaire chargée de le destituer. Pour finaliser une t