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Libération

Le Québec libre change de visage

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Le nouveau leader indépendantiste, en visite à Paris, n'a pas commenté les propos de Royal.
publié le 27 janvier 2007 à 5h42

André Boisclair, l'homme par qui le dernier scandale de Ségolène Royal est arrivé, est devenu très prudent. Le nouveau leader du Parti québécois (PQ), qui espère bien devenir Premier ministre ce printemps et emmener dans la foulée son pays à l'indépendance, «ne [veut] pas commenter les déclarations» de la candidate socialiste (lire aussi page 11). Tout juste est-il un peu étonné du bruit «démesuré» fait autour des quelques phrases de Ségolène Royal, explique André Boisclair, qui se félicite de la position officielle française d'«accompagnement» envers la nation francophone. Preuve de l'intérêt de Paris pour les questions québécoises, Boisclair, député du Parti québécois à 23 ans (mais nouveau venu sur la scène internationale depuis son élection, en novembre 2006, à la tête du mouvement indépendantiste), aura vu cette semaine tous les Français qui comptent. Royal, Sarkozy, Villepin, et d'autres. «C'est une relation unique, dit Boisclair, mais je ne cherche pas de bénédiction.»

Le patron des indépendantistes, 41 ans, espère remplacer l'actuel chef de gouvernement, le libéral Jean Charest, aux prochaines élections législatives, vraisemblablement au printemps. Sur une plate-forme indépendantiste. «Oui, nous organiserons un nouveau référendum sur la souveraineté dans la prochaine législature», confirme Boisclair, pas démonté par l'échec des précédentes consultations, en 1980 et 1995. Il veut «une indépendance moderne sans ressentiment à