Madrid envoyé spécial
Les pays du oui à la Constitution européenne sont prêts à rediscuter du texte pour rallier les Etats qui l'ont rejeté, mais en le «complétant» et non «en le dépeçant», comme l'a expliqué Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères. Réunis vendredi à Madrid, les ministres des Affaires européennes des dix-huit pays qui ont déjà ratifié ce texte ont envoyé un message d'une particulière fermeté à leurs partenaires. «Nous sommes prêts à améliorer» le projet rejeté par les Français et les Néerlandais en 2005, a martelé, à l'issue de la réunion, le secrétaire d'Etat espagnol Alberto Navarro, mais «non à utiliser des ciseaux». Autant dire que le «minitraité» limité aux seules questions institutionnelles qu'a proposé Nicolas Sarkozy n'a désormais plus guère de chances de voir le jour. «L'Europe n'a pas besoin de solution minimaliste mais maximaliste», a lancé le Luxembourgeois Nicolas Schmit.
Relance. C'est l'Espagne et le Luxembourg, deux pays où la Constitution a été adoptée par référendum, qui avaient convoqué la réunion de Madrid. Elle a permis de montrer, selon le ministre belge Didier Donfut, que ce texte «est bien vivant» et que le oui a continué d'avancer malgré Paris et Amsterdam. Depuis le double non franco-néerlandais, sept pays, dont le Grand Duché, ont ratifié le traité.
A Madrid, le camp des dix-huit «Amis de la Constitution», comme ils se sont baptisés, s'est même renforcé : l'Irl