Amsterdam de notre correspondante
Le Parlement néerlandais a demandé, le 19 janvier, l'ouverture d'une nouvelle enquête sur le meurtre de Theo Van Gogh. Ce cinéaste connu pour ses critiques de l'islam a été abattu puis égorgé le 2 novembre 2004 à Amsterdam par un jeune islamiste d'origine marocaine, Mohammed Bouyeri. Depuis, les services secrets sont sur la sellette. Aucun agent du Service général de renseignements et de sécurité (AIVD) n'avait vu venir ce meurtre, le premier attentat terroriste jamais commis en territoire néerlandais.
Démantelé. Bouyeri était pourtant surveillé depuis des mois. Etudiant en informatique, il s'est radicalisé après les attentats du 11 septembre 2001, a été repéré dès 2002 et fiché parmi le millier de personnes gravitant autour de la vingtaine de groupuscules islamistes que comptent les Pays-Bas. Après l'assassinat de Van Gogh, la petite cellule de Bouyeri, baptisée groupe Hofstad par la police, a été démantelée et neuf de ses membres jugés et condamnés, en mars 2006.
Une première «évaluation» du travail des services secrets, menée par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, n'a pas convaincu le Parlement. Cette enquête a largement justifié les choix de l'AIVD, qui s'était concentré sur des islamistes jugés plus dangereux que Bouyeri. Après les attentats de New York et de Madrid, les Pays-Bas redoutaient surtout que des lieux publics soient pris pour cibles. Pour le ministre de l'Intérieur Johan Remkes, il n'y a pas eu faute.
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