Londres de notre correspondante
En arrêtant hier neuf individus suspectés d'avoir «commandité, préparé ou fomenté des actes terroristes», hier à Birmingham, la police britannique affirme avoir déjoué un complot spectaculaire. Les suspects auraient voulu kidnapper, torturer et décapiter un soldat britannique et diffuser l'exécution sur l'Internet. A l'irakienne.
Indignation. La police, qui a confirmé l'arrestation de huit hommes au cours de plusieurs raids policiers simultanés menés à quatre heures du matin, et celle d'un neuvième suspect dans l'après-midi sur une autoroute, a décrit l'opération comme «absolument majeure». Douze propriétés autour de Birmingham, dont un cybercafé et une librairie islamiste, continuaient hier après-midi d'être passés au peigne fin par les experts de la police des West Midlands, en charge de l'opération. Depuis les attentats du 11 septembre, 1 047 personnes ont été arrêtées dans le cadre de la loi contre le terrorisme votée en 2000, selon les données de Scotland Yard datant de juin. Mais sur ce total, 158 personnes, soit seulement 10 %, ont été inculpées de crimes liés au terrorisme. Des chiffres qui indignent la communauté musulmane qui se dit injustement ciblée par ces raids et arrestations spectaculaires.
La police et le ministère de l'Intérieur se sont refusé hier à donner davantage de précisions sur le complot, ainsi que sur l'âge et l'origine des suspects. Les autorités ont également mis en garde les médias contre d'excessives