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Libération

Le couple Berlusconi, un vaudeville à l'italienne

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Après le déballage de leurs problèmes conjugaux, le pays se divise entre pro-Veronica et pro-Silvio.
publié le 3 février 2007 à 5h50

Rome de notre correspondant

Ils ont finalement déposé les armes et dîné ensemble. Mais Veronica n'a pas publiquement pardonné à Silvio, ni Silvio vraiment digéré la lettre ouverte de Veronica, publiée mercredi à la une du quotidien de centre gauche La Repubblica, son ennemi juré. «Blessée» par le comportement volage de son mari, Veronica Lario y exigeait des «excuses publiques». Dont l'ex-Premier ministre s'est fendu dans la journée. Il n'empêche que la crise conjugale continue de passionner la presse transalpine et les télévisions du pays, qui ont, dès mercredi soir, consacré des émissions spéciales aux vicissitudes du couple. Y compris Canale 5, la principale chaîne du Cavaliere.

«Italien type». Depuis, l'Italie se partage entre les pro-Veronica, qui défendent la femme humiliée par les incartades de son mari, et les partisans du patron de Forza Italia (55 % selon un sondage), qui relativisent la gravité des faits. «Berlusconi est l'Italien type. Le moindre péquenot de province prononce ce genre de phrases. Je n'ai pas l'impression qu'il ait offensé la dignité de Veronica», minimisait ainsi l'intellectuel Marcello Veneziani. Au milieu d'une soirée de gala télévisée, Berlusconi avait ouvertement courtisé une animatrice («Avec toi, j'irais n'importe où, même sur une île déserte»), puis la jeune et jolie députée de Forza Italia Mara Carfagna («Si je n'étais pas déjà marié, je l'épouserais tout de suite»). Immédiatement les féministes ont