«Il est aujourd'hui de notre responsabilité première, de notre intérêt commun, de briser ce cercle vicieux qui continue d'alimenter dans une quasi-indifférence l'enlisement et la contagion des conflits», a déclaré le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy en ouvrant lundi à Paris la conférence «Libérons les enfants de la guerre».
On estime à 250.000 dans le monde le nombre d'enfants ou adolescents concernés par le phénomène des enfants soldats.
«
Je ne participerai pas, dans six mois ou dans un an, à une nouvelle conférence qui aborderait les mêmes sujets
», a prévenu dès l'ouverture de cette conférence regroupant les représentants d'une soixantaine de pays, Ishmael Beah, 26 ans, ancien enfant soldat de Sierra Leone. «
J’aimerais voir des choses se faire
», a-t-il ajouté, soulignant l'urgence de la situation.Il a commencé à tuer vers 12 ou 13 ans et a raconté que, pour lui, «
il fut un temps où prendre un fusil et tirer sur quelqu’un était devenu quelque chose d’aussi facile que de boire un verre d’eau
».
Cette conférence de deux jours réunit tous les acteurs concernés par la question des enfants soldats: des Etats touchés par le phénomène jusqu’aux pays donateurs et aux travailleurs de terrain. Elle devait entériner un ensemble de mesures pratiques contre l’enrôlement des enfants et permettant leur réinsertion. Ces «
principes de Paris
», actualiseront les premiers engagements pris il y a dix ans par les acteurs sur le terra