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Libération

La Mecque prie les Palestiniens de s'entendre

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publié le 7 février 2007 à 5h54

Trois enjeux pour un sommet. La réunion de La Mecque entre frères ennemis palestiniens, qui se tiendra aujourd'hui, est triplement importante. Cruciale d'abord pour les Palestiniens, qui y voient la dernière chance de stopper l'escalade entre partisans du Hamas et du Fatah, qui semblent se diriger vers la guerre civile.

Cessez-le-feu. Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite, qui a reçu hier, séparément puis ensemble Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne et chef du Fatah, et Khaled Mechaal, chef de la délégation du Hamas, en exil à Damas, a placé la barre haut : «J'espère que les frères ne sortiront des lieux sacrés qu'avec un accord contraignant et qu'ils jureront d'arrêter cette effusion de sang.» En 2006, les heurts interpalestiniens ont causé 354 morts. La semaine dernière, trois cessez-le-feu ont été proclamés à Gaza, qui ont été immédiatement violés.

Mais au-delà d'un arrêt du recours à la violence, les deux partis vont devoir s'entendre sur la formation d'un gouvernement d'union nationale, introuvable depuis la signature, le 11 septembre dernier, d'un accord sur le programme politique du gouvernement. Le Hamas, qui a remporté, il y a un an, une victoire écrasante dans les urnes, ne peut se résoudre à céder sur toute la ligne en lâchant les postes clés (Intérieur, Finances, Affaires étrangères), tout en remplissant les trois conditions posées par le quartet (1) (renonciation à la violence, reconnaissance d'Israël, respect des accords passés par l'OLP), le