La réunion des frères ennemis palestiniens, le Fatah et le Hamas, ayant lieu à La Mecque, premier lieu saint de l'islam, et non à Riyad, la capitale du royaume saoudien, elle ne pouvait guère se terminer par un échec sous peine de faire apparaître impie la partie qui en porterait la responsabilité.
Union nationale. Elle ne le pouvait d'autant moins que le roi Abdallah était l'initiateur de la rencontre qui a commencé mercredi , même s'il avait fait savoir qu'il se tiendrait à l'écart des discussions. Enfin, dès l'ouverture de la rencontre, le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, avaient tous deux affirmé qu'ils ne quitteraient pas la ville sainte avant d'avoir conclu un accord. Comme on pouvait dès lors s'y attendre, celui-ci se devait d'intervenir tôt ou tard. Baptisé «déclaration de La Mecque», l'arrangement a été signé hier soir par les deux leaders palestiniens en présence du souverain wahhabite.
L'accord interdit «l'effusion de sang palestinien» en mettant fin aux combats entre les deux mouvements. Il établit aussi la formation d'un gouvernement d'union nationale confié de nouveau à Ismaïl Haniyeh, l'actuel Premier ministre issu du mouvement islamiste, et une plateforme politique commune. En revanche, il ne dit rien sur la reconnaissance d'Israël ni sur la validité des accords passés entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l'Etat hébreu : deux points qui formaient les principales pierres d'achoppe