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Libération

Cacophonie internationale après l'accord palestinien

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publié le 10 février 2007 à 5h59

C'est toujours la même histoire du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. A peine signé l'accord de La Mecque entre les deux frères ennemis palestiniens du Hamas et du Fatah, que les premières dissensions sont apparues au sein de la communauté internationale. Comment, en effet, interpréter cet accord de principe aux termes parfois laconiques, permettant à chacun de voir midi à sa porte ? Si le respect des «accords signés par l'OLP» y figure noir sur blanc, ce n'est pas le cas de la reconnaissance de l'Etat d'Israël. Avec la renonciation à la violence, ces points correspondent aux trois conditions posées par le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) pour une reprise de l'aide directe à l'Autorité palestinienne, littéralement asphyxiée par un an de blocus.

Prudence. Dans la journée de vendredi, les différentes capitales occidentales ont livré leur interprétation de l'accord, dont le but immédiat est l'arrêt des combats interpalestiniens, mais aussi la reprise de l'aide internationale. Et, visiblement, elles divergent. Les Etats-Unis, que les hôtes saoudiens du sommet pressent d'endosser l'accord, sont les plus tièdes. «Nous n'avons pas vu l'accord, et il est important qu'on nous donne le temps d'examiner cet accord, en particulier ses détails», a déclaré, gênée, une porte-parole adjointe de la Maison Blanche. Même prudence de la part des diplomates du département d'Etat, dont le porte-parole a précisé : «Ce communiqué de quatre paragr