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Libération

Obama, candidat «postracial» à la Maison Blanche

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Le jeune sénateur démocrate se veut le porte-parole de tous les Américains, et non celui d'une communauté.
publié le 12 février 2007 à 6h00

New York correspondance

Des mains tendues, des cris «We love you», son livre tenu à bout de bras... Partout où il va, Barack Obama déclenche la même frénésie, digne d'une rock star. Samedi n'a pas fait exception. Très présidentiel dans un grand manteau noir et avec l'aisance qui le caractérise, le sénateur de l'Illinois a annoncé sa candidature à la Maison Blanche devant une foule conquise. Reste à faire le plus dur : convaincre que cette excitation est justifiée, qu'au-delà du style il a l'étoffe d'un Président.

A la plage. En six mois, Barack Obama s'est imposé comme le principal rival, côté démocrate, de la favorite Hillary Clinton. Une de ces surprises que réservent les campagnes américaines. Bien qu'il ait prononcé un discours inoubliable lors de la convention démocrate de 2004, il n'a vraiment surgi sur la scène médiatique qu'à l'automne. Et comment ! Deux livres en tête des ventes, dont son dernier, The Audacity of Hope, la une des magazines, des apparitions chez Oprah, la grande prêtresse de l'Audimat, et même sa photo à la plage dans les tabloïds... «J'espère que les médias vont s'intéresser à autre chose qu'à mon maillot de bain», fait-il remarquer depuis aux journalistes, conscient qu'on pourrait ne pas le prendre assez au sérieux, faute de substance. Jusque-là, les Américains ont surtout découvert sa biographie originale. En quelque sorte une explication de texte de son «nom bizarre», comme il le dit lui-même, et de la couleur de sa peau