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Libération

Un troisième co-accusé de Saddam Hussein condamné à la pendaison

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par A.D. (avec agences)
publié le 12 février 2007 à 7h00

La pendaison de Saddam Hussein et de deux de ses proches avait entraîné une vive controverse en Irak et à l’étranger. Indifférente à l’indignation suscitée par leur mise à mort, la justice irakienne a condamné lundi à la pendaison l’ex-vice-président Taha Yassine Ramadan, pour l’exécution de villageois chiites.L’ancien vice-président, né en 1938 a clamé son innocence après la lecture du verdict. Il avait été condamné en première instance à la réclusion à perpétuité le 5 novembre 2006, pour l’exécution de 148 villageois chiites à Doujaïl au nord de Bagdad, en représailles à un attentat manqué contre le convoi présidentiel en 1982.

Le même jour l’ex-président Saddam Hussein et deux co-accusés - son demi frère et l’ancien président du tribunal révolutionnaire - avaient été condamnés à mort dans cette affaire. Le 26 décembre, la Chambre des appels avait ordonné le renvoi de l’affaire concernant l’ex-vice-président devant le haut tribunal, estimant que le verdict rendu était trop clément, et avait demandé au tribunal d’envisager plus de sévérité.

Ramadan, un sunnite, a été capturé en août 2003 par des combattants kurdes à Mossoul (370 km au nord de Bagdad) et remis aux troupes américaines. Cet intime Saddam Hussein avait fondé en 1970, «l'armée populaire», la milice du parti Baas. Il était également membre du Conseil du Commandement de la révolution (CCR), la plus haute instance dirigeante de l'Irak.

Vice-président depuis 1991, il fut l’un des plus farouches critiques des i