Pékin de notre correspondante.
Les Jeux olympiques de 2008 sont l'occasion de multiples bonnes résolutions. A Pékin, la dernière urgence, annoncée par voie de presse, est d'apprendre à renoncer au resquillage, sport national. Depuis dimanche, chaque 11 du mois devient une «journée de la queue». Comprendre les interminables files qui s'étirent aux arrêts de bus, à l'entrée des sites touristiques et dans les aéroports, fréquentés par les «amis étrangers». Pékin ne veut plus voir qu'une seule tête.
Sur la très chic avenue Wangfuging, une armée de retraités volontaires en uniforme bleu s'est chargée de faire respecter le slogan «Faire la queue est civilisé, être poli est magnifique». Chaque quartier a le sien. Au nord-ouest, «I'm a member of the queue» se comprend dans toutes les langues. Zhang Huiguang, directeur du bureau du développement éthique de la capitale, a expliqué l'esprit de son projet : «Partout où il y a plus de deux personnes, elles doivent attendre en ligne.» D'où le chiffre 11 choisi pour le jour de la queue.
Sac à crachats. «L'indice civique» mesuré régulièrement par l'université Renmin, fait état d'un mieux dans le comportement des 15 millions de Pékinois. Le marqueur, basé sur l'amabilité des citoyens serait passé de «65,21 % en 2005 à 69,06 % en 2006». La «campagne du sourire», lancée l'année dernière, a porté ses fruits. Les citoyens de la capitale sont appelés à devenir des «missionnaires de la civilisation»