Les premières critiques, d'ailleurs a minima, contre Mahmoud Ahmadinejad et sa gestion de la question nucléaire sont venues des réformistes. Puis de l'ancien président Hachemi Rafsandjani. Certains grands religieux de Qom, craignant que ce dossier entraîne une guerre contre les Etats-Unis, s'en sont ensuite mêlés. Maintenant, c'est au tour du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, d'entrer en scène. Son statut ne lui permettant pas de critiquer publiquement un autre dignitaire du régime, de surcroît son protégé, la rectification de la ligne iranienne est venue de l'ancien ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati, aujourd'hui son conseiller diplomatique. Il exprime la volonté du Guide sur la question nucléaire, comme l'a montré sa visite la semaine dernière à Moscou, où il a rencontré Poutine (lire Libération des 9 et 10 février).
Attaques. Pas question, cependant, de désapprouver ouvertement un président iranien devant un représentant de la presse occidentale. Mais le régime prend soin de redresser la barre sur ce dossier, en glissant dans l'interview que la suspension de l'enrichissement d'uranium n'était pas une idée en soi «inacceptable» et de désavouer Ahmadinejad sur la question de l'Holocauste.
Il y a quelques semaines, il y avait déjà eu une réunion discrète du Conseil suprême de sécurité nationale, plus haute instance de défense de l'Iran, élargie pour l'occasion aux anciens présidents iraniens. Au cours de celle-ci, le Guide s'était a