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Beyrouth: une marée humaine pour Rafic Hariri

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Des dizaines de milliers de Libanais ont envahi mercredi le centre de Beyrouth pour marquer le deuxième anniversaire de l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, dans un climat de tension accrue au lendemain d’un attentat meurtrier •
Recueillement devant la tombe de Rafic Hariri à Beyrouth. Le Liban s\'apprête à célébrer mercredi le deuxième anniversaire de l\'assassinat de l\'ex-Premier ministre Hariri et les dirigeants antisyriens ont appelé à un rassemblement massif à sa mémoire à Beyrouth, malgré le double attentat de la veille. /Photo prise le 13 février 2007/REUTERS/Mahmoud Kheir (Recueillement devant la tombe de Rafic Hariri à Beyrouth le 13 février/REUTERS)
par Libération.fr (avec agences)
publié le 14 février 2007 à 7h00

Une marée humaine, venue de tout le Liban, a envahi mercredi le centre de Beyrouth en état de siège pour marquer le deuxième anniversaire de l’assassinat de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, dans un climat de tension accrue au lendemain d’un attentat meurtrier.Des dizaines de milliers de personnes ont afflués, à pied, dans le centre-ville et la grande place des Martyrs, marchant le long des avenues, parcourant parfois cinq kilomètres depuis les abords de la capitale quadrillée par des milliers de soldats appuyés par de nombreux blindés.

La capitale libanaise a été placée sous très haut dispositif militaire pour ce deuxième anniversaire de l’assassinat, le 14 février 2005, de Rafic Hariri dans un spectaculaire attentat à la voiture piégée à Beyrouth alors que le Liban était toujours sous tutelle syrienne.

La majorité parlementaire anti-syrienne organise ce rassemblement, sur fond de grave crise politique qui paralyse depuis trois mois les institutions du pays et a ponctuellement dégénéré fin janvier en violences confessionnelles meurtrières.

Malgré les appels au calme des dirigeants politiques de la majorité comme de l’opposition, un double attentat à la bombe contre deux bus, qui a fait trois morts mardi dans une région chrétienne au nord de Beyrouth, a suscité de nouvelles inquiétudes.

La majorité a ouvertement accusé la Syrie, pointée du doigt dans la série d'assassinats ou tentatives d'assassinats de personnalités anti-syriennes au Liban depuis fin 2004, d'être responsable