Pékin de notre correspondante
Signes de réchauffement sur la planète diplomatique. Un accord sur la Corée du Nord a été conclu à Pékin, lundi soir, au terme des «négociations à six» (Etats-Unis, deux Corées, Russie, Chine et Japon). Le régime de Pyongyang promet de commencer à démanteler son arsenal atomique et Washington envisage à la fois un adoucissement des sanctions commerciales et le dégel de ses relations avec la dictature communiste. D'ici deux mois devraient débuter des discussions bilatérales en vue d'établir des relations apaisées, sinon normales, entre les deux pays.
Aide énergétique. Ce serait une première depuis la fin de la guerre de Corée, en 1953. En 2002, George Bush avait placé la Corée du Nord sur «l'axe du mal», accusée de soutenir des «réseaux terroristes» au côté de l'Iran et de l'Irak. L'essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre avait encore fait monter la pression. Les promesses de Pékin, à lire au conditionnel, pourraient signer la fin de la dernière bataille de la guerre froide.
Hormis les Japonais, toujours braqués sur le contentieux de leurs ressortissants kidnappés par des espions nord-coréens dans les années 60-70, les quatre autres nations (Etats-Unis, Chine, Corée du Nord et Russie) se sont engagées, hier, à fournir une aide énergétique équivalente à 1 million de tonnes de pétrole au «royaume ermite», pris à la gorge par une pénurie chronique. La livraison se fera au compte-gouttes : 50 000 tonnes de pétrole si, comme promis