Amsterdam de notre correspondante
Tous les jeunes des Antilles néerlandaises et du territoire autonome d'Aruba n'ayant rien à faire aux Pays-Bas pourront être renvoyés dans leurs îles, a décidé le 9 février le gouvernement néerlandais. Un projet de loi va être transmis cette semaine au Parlement. Il permettrait l'expulsion des Antillais de 16 à 24 ans qui ne travaillent pas, n'étudient pas, ne se trouvent pas aux Pays-Bas pour des raisons familiales ou pour de simples vacances.
Tour de vis. L'actuel gouvernement un exécutif réduit qui gère les affaires courantes, en attendant l'entrée en fonction, imminente, d'un nouveau gouvernement de centre gauche a donné suite à une mesure très controversée. Ultime tour de vis voulu par Rita Verdonk, l'ancienne ministre de l'Intégration, ces expulsions visent des citoyens néerlandais, originaires de territoires faisant partie du royaume batave.
Le ministère de la Justice a expliqué vouloir réduire la taille d'un «groupe à haut risque», des jeunes qui «provoquent des nuisances» dans la métropole. Pour se justifier, les autorités brandissent deux séries de chiffres. D'un côté, 62 % des «immigrants» Antillais arrivés en 2003 avaient moins de 25 ans et 42 % étaient au chômage. De l'autre, 13 % des jeunes Antillais résidant aux Pays-Bas sont connus des services de police (contre 4 % des jeunes Néerlandais de souche).
«Le temps des gâteries est fini», avait argumenté Rita Verdonk en septembre, faisant allusion au fait que