Les seules actions terroristes menées jusqu'ici par les nouvelles Brigades rouges (BR) étaient l'incendie de la porte d'une permanence du groupe néofasciste Forza Nuova à Padoue et, dans la même ville, une tentative ratée de pillage d'un distributeur de billets. Les policiers de la Digos, la police antiterroriste, et les magistrats enquêteurs coordonnés par la juge milanaise Ilda Bocassini, qui ont mené le vaste coup de filet en Italie du Nord ayant permis mercredi l'arrestation de quatre nouveaux présumés terroristes, après les quinze de lundi, sont néanmoins bien convaincus d'avoir démantelé «un groupe avec un potentiel offensif élevé».
Recrutement. Les documents saisis dans les caches et les écoutes téléphoniques montreraient en effet que cette résurgence du plus tristement fameux des partis armés, qui ensanglantèrent l'Italie pendant les années 70-80, préparait des opérations plus fracassantes contre le domicile de Silvio Berlusconi, les émetteurs de ses télévisions ou de ceux de Sky(appartenant au magnat australo-américain Rupert Murdoch), ainsi qu'un attentat au quotidien de droite Libero. Le groupe aurait aussi préparé un attentat contre Pietro Ichino, professeur de droit du travail, homme de gauche et réformiste convaincu, dont le profil est semblable à celui des dernières victimes du terrorisme brigadiste, à savoir des experts en droit du travail comme Massimo D'Antona tué à Rome en 1999 et Marco Biagi, à Bologne en 2002. «Les BR haïssent ceux qui pr