Un juge italien a décidé vendredi de renvoyer devant la justice trente-cinq personnes, dont vingt-six agents de la CIA, poursuivies pour l’enlèvement d’un ex-imam égyptien à Milan en 2003. Trente-deux sont inculpées pour enlèvement et les trois autres pour complicité.La décision du juge des audiences préliminaires de Milan, Caterina Interlandi, concerne aussi le général Nicolo Pollari, ancien chef des services de renseignement militaire italiens (SISMI), limogé en novembre pour son implication dans cette affaire. Il figure sur la liste des accusés aux côtés, entre autres, des anciens responsables de la CIA en Italie, les Américains Jeff Castelli et Robert Seldon Lady.
Soupçonné de terrorisme, l’ex-imam égyptien Abou Omar avait été enlevé le 17 février 2003 en pleine rue à Milan par un commando de la CIA aidé par des agents italiens, selon le parquet de Milan.
De son vrai nom Osama Mustafa Hassan, l’imam auvaiit ensuite été transporté sur la base américaine d’Aviano, près de Trévise. De là, Abu Omar aurait été réexpédié vers Le Caire, puis incarcéré et torturé.
Relâché dimanche par les autorités égyptiennes, il a annoncé son intention de porter plainte contre Silvio Berlusconi pour obtenir dix millions d'euros de dommages-intérêts «pour son implication dans l'enlèvement en tant que chef du gouvernement (à l'époque des faits) et pour avoir permis à la CIA de le capturer».
Selon l'AFP, un éventuel renvoi en justice des membres du SISMI risque cependant de faire long feu, l