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Libération

L'Italie divisée par son Pacs

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Laborieusement approuvé par le gouvernement de centre gauche, Dico, le projet de loi sur les unions civiles, déchaîne l'ire catholique.
publié le 20 février 2007 à 6h12

Rome de notre correspondant

«Non possumus», nous ne pouvons pas accepter ce texte. En latin mais à destination des parlementaires italiens, le Vatican et la hiérarchie catholique se mobilisent contre le projet de loi sur les unions civiles approuvé dans la douleur, le 9 février, par le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi. Baptisé Dico (droits des personnes vivant ensemble), le texte est un compromis qui prévoit la reconnaissance des couples de fait, hétérosexuels et homosexuels. Il ne prévoit pas de cérémonie mais simplement l'enregistrement des intéressés auprès de l'état civil afin de pouvoir ensuite bénéficier de droits. Le projet de loi doit désormais être présenté au Parlement pour y être adopté et la bataille est déjà largement engagée.

«Blessure». L'issue est d'autant plus incertaine qu'un nouveau sondage, publié hier par le Corriere della Sera, indique que le pays est fortement divisé sur la question. 47 % des Italiens se déclarent opposés au Dico contre 45 % qui y sont plutôt ou très favorables. Deux tiers des électeurs de l'opposition de droite désapprouvent l'initiative gouvernementale mais également 26 % des partisans de la majorité. Parmi les électeurs de la Marguerite, le deuxième pilier de la coalition de Prodi qui regroupe de nombreux anciens démocrates chrétiens, l'opposition atteint les 40 %. C'est notamment en direction de cette composante de la majorité que la hiérarchie catholique multiplie les prises de position pour tenter de bloq