Le président Mahmoud Ahmadinejad persiste et signe. A la veille de l'expiration, aujourd'hui, de la date butoir fixée par le Conseil de sécurité à l'Iran pour cesser tout enrichissement d'uranium, il a rejeté cette demande, préalable à l'ouverture de négociations. «Pour discuter [les Occidentaux, ndlr] posent une condition qui nous prive de notre droit. Ils demandent que l'on arrête notre enrichissement, mais ils doivent en faire de même», a-t-il lancé dans un discours prononcé hier à Gilan, dans le nord du pays, le jour même où le principal négociateur iranien, Ali Larijani, rencontrait à Vienne Mohammed el-Baradei, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Peu d'illusions. Les deux hommes devaient discuter de la «pause» proposée par l'AIEA, qui prévoit une double suspension : celle de l'enrichissement par l'Iran et celle des sanctions décidées par les Nations unies. «C'est un effort de dernière minute», commentait hier Mohammed el-Baradei dans le Financial Times. Sans trop d'illusions : lerapport qu'il doit remettre sous peu au Conseil de sécurité confirme que l'Iran enrichit l'uranium avec une maîtrise croissante. Ce qui revient à dire que ce pays s'expose à une aggravation des sanctions décidées par la résolution du 23 décembre du Conseil de sécurité, qui lui donnait soixante jours pour suspendre l'enrichissement. Téhéran «aura d'ici six mois à un an acquis le savoir-faire pour enrichir de l'uranium à une échel