Le délai accordé par l'ONU à Téhéran pour suspendre ses activités nucléaires sensibles a expiré hier sans que l'Iran ne manifeste d'ouverture. Notamment à Vienne, où les discussions mardi entre le négociateur iranien, Ali Larijani, et le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Mohamed el-Baradei, n'ont rien apporté de nouveau. Sinon une déclaration ferme et sans surprise d'Ali Larijani, promettant que «toute tentative d'imposer une solution [à l'Iran] recevra une réponse appropriée». El-Baradei devrait donc constater dans le rapport qu'il remettra au plus tard demain que Téhéran augmente l'enrichissement d'uranium. Dès lors, une nouvelle résolution sanctionnant l'Iran pour son intransigeance semble inéluctable. Mais son adoption pourrait donner lieu à de longues et difficiles négociations. En effet, si la France entend préparer une «nouvelle résolution» allant «un peu plus loin» que la précédente, l'Elysée n'est pas favorable à une aggravation des sanctions de l'ONU. «C'est comme cela uniquement que l'unité et la fermeté de la communauté internationale permettront de créer un débat de fond en Iran sur la politique du président Ahmadinejad», déclarait hier à Moscou Philippe Douste-Blazy, le chef de la diplomatie française.
«Dangers». Paris veut persuader les Américains que l'ampleur des divergences internes en Iran peut changer la donne. L'appel lancé par un important parti réformateur conforte cette analyse. L'Organisation des