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Libération

Italie : Prodi en avant toute vers le centre

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Pour être reconduit, le président du Conseil a donné des gages à la droite de sa coalition.
publié le 26 février 2007 à 6h19

Rome de notre correspondant

Après avoir verrouillé sa majorité et débauché un sénateur centriste élu dans les rangs de l'opposition, Romano Prodi a été reconduit dans ses fonctions samedi matin par le chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, qui a expliqué : «Je n'avais pas d'alternative.» L'ensemble des composantes de la coalition de gauche a réaffirmé son soutien au chef du gouvernement démissionnaire. Les deux dissidents de la gauche radicale, qui avaient refusé mercredi de soutenir les orientations de politique étrangère du gouvernement et provoqué la crise, ont également indiqué qu'ils envisageaient de voter la motion de confiance que Prodi demandera dans les prochains jours au Parlement.

La crainte d'une chute de son gouvernement, ouvrant les portes à des élections générales anticipées et à un retour de la droite berlusconienne, a été la plus forte. Les neuf partis de la très hétérogène coalition majoritaire ont même accepté les conditions imposées par le président du Conseil, qui devrait désormais, en cas de litige, avoir le dernier mot. Le pacte en douze points présenté vendredi par Prodi à ses partenaires et à propos duquel il avait posé un ultimatum («C'est ça ou je m'en vais») déplace le curseur de la majorité au centre. Parmi les priorités affichées figurent les engagements internationaux de l'Italie (dont le maintien du contingent militaire en Afghanistan) ou la construction de la ligne TGV Lyon-Turin, qui irritent la gauche communiste et les Verts. Quant