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Libération

Le nucléaire iranien réunit les Six

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A Londres, débats tendus sur de nouvelles sanctions.
publié le 27 février 2007 à 6h20

C'est dans un climat de forte tension que les Six (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Allemagne, Russie) se sont réunis hier à Londres pour tenter de s'entendre sur de nouvelles mesures contre Téhéran qui, peu avant, estimait «illégitime et illogique» la demande de l'ONU de suspendre son enrichissement d'uranium. Aucune décision n'a été prise ­ sinon le début de l'élaboration d'une résolution, lors de cette réunion qui s'est tenue au niveau des directeurs politiques et en présence de Nicholas Burns, adjoint de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice. Washington, qui déclare ne pas avoir l'intention d'attaquer l'Iran, affirme que les Six tiendront jeudi une conférence téléphonique.

Cette réunion intervient après que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a constaté que l'Iran n'a pas respecté une résolution du Conseil de sécurité qui lui avait donné 60 jours pour stopper l'enrichissement d'uranium.

Londres a insisté d'emblée sur «l'unité de la communauté internationale» face à «la violation» par Téhéran de ses obligations. Mais les Six sont d'autant moins unanimes sur la marche à suivre que Téhéran a multiplié les messages contradictoires : d'un côté, défi et intransigeance avec le lancement d'une «fusée spatiale» et les déclarations du président Ahmadinejad sur l'irréversibilité du programme nucléaire iranien comparé à un «train sans freins» et sans «marche arrière» ; de l'autre, libération du Français Stéphane Lherbie