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Libération

Dick Cheney tance le Pakistan sur les réseaux islamistes

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Après une entrevue houleuse avec Pervez Musharraf, le vice-président américain a été la cible d'un kamikaze sur la base afghane de Bagram.
publié le 28 février 2007 à 6h22

Washington de notre correspondant

La base aérienne afghane de Bagram a été hier la cible d'un attentat-suicide, alors que le vice-président américain Dick Cheney y passait la nuit. Un kamikaze a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui à l'entrée de l'immense base, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Kaboul. Au moins quatorze personnes auraient été tuées, dont un soldat américain. Cet attentat est l'un des plus meurtriers perpétrés en Afghanistan depuis la chute du régime des talibans, fin 2001.

Camps d'entraînement. Un porte-parole du mouvement fondamentaliste Hayat Khan a, peu après, revendiqué l'attentat par téléphone, affirmant que Dick Cheney en était la cible. Le numéro 2 de la Maison Blanche se trouvait néanmoins à plusieurs kilomètres de l'explosion. Il y avait peu de risques qu'un kamikaze puisse pénétrer à l'intérieur de ce vaste périmètre, l'un des mieux gardé du pays. Il est toutefois troublant que les talibans aient été au courant de la présence du vice-président américain, dont le voyage a été entouré du plus grand secret. Même les journalistes qui l'accompagnaient dans son avion, Air Force II, ne pouvaient diffuser d'informations qu'après son départ. Il n'était, de plus, pas prévu que Cheney passe la nuit en Afghanistan. Seules les conditions météo ont imposé ce changement de dernière minute.

Le vice-président américain, qui joue un rôle central dans la «guerre contre le terrorisme» menée par Washington, a rencontré le président a