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Libération

Bush prêt à parler de l'Irak avec l'axe du mal

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publié le 2 mars 2007 à 6h25

Washington de notre correspondant

L'administration Bush, qui se refusait depuis deux ans à toute tentative de dialogue avec l'Iran, a renversé la vapeur. Les Etats-Unis ont accepté de participer, aux côtés de l'Iran et de la Syrie, aux deux conférences internationales sur l'insécurité en Irak prévues à Bagdad le 10 mars prochain pour la première, et en avril pour la seconde. Le département d'Etat n'a pas écarté la possibilité de rencontres directes avec l'Iran, en marge de ces conférences, officiellement organisées par le gouvernement irakien. C'est un tournant pour l'administration Bush, qui répétait encore, le 12 janvier dernier, son refus de «légitimer» l'Iran, la Syrie ou la Corée du Nord en leur adressant directement la parole. Entre-temps, les Etats-Unis sont parvenus à un accord sur le nucléaire nord-coréen (lire ci-dessous) en négociant secrètement en tête-à-tête avec Pyongyang en marge d'une conférence multilatérale. La réunion de Bagdad pourrait aussi «être un tournant», comme l'espérait publiquement hier l'ex-secrétaire d'Etat Henry Kissinger, en se félicitant de ce salutaire retour à la bonne vieille realpolitik.

Deux porte-avions. Des officiels américains ont expliqué que les Etats-Unis se refusaient jusqu'alors à «parler aux ennemis», car ils se trouvaient en «position de faiblesse» face à l'influence croissante du régime iranien dans la région. Cette situation aurait été inversée avec le récent envoi de deux porte-avions américains au large